Exposition d’oeuvres réalisées en prison sur l’île de Favignana, Sicile

Une sélection des oeuvres réunies par notre partenaire allemand, Art and Prison e.V., lors de ses concours internationaux d’art créé en prison est exposée sur l’île de Favignana au large de la Sicile. Petite île italienne qui abrite encore une prison de haute sécurité, Favignana présente l’exposition « Les couleurs de la liberté » dans le Stabilimento Florio, ancienne usine de conserverie transformée en espace culturel. Membres du bureau d’Art and Prison e.V., Inga Lavolé-Khavkina et Bruno Lavolé étaient présents lors de l’accueil de la marraine de l’exposition, la princesse de Liechtenstein, par la mairie de Favignana et la direction d’Art and Prison e.V.. Francesco Forgione, maire de Favignana, a souligné lors de son discours l’importance de cette exposition afin de promouvoir un dialogue entre « l’intérieur et l’extérieur ». Selon lui, la prison ne peut pas avoir pour seul objectif de punir, elle doit aussi aider les personnes détenues à évoluer et à revenir dans la société.   

L’exposition « Un demi-mètre carré de liberté » est invitée dans les locaux du Ministère de la Justice, rue de la gare dans le 19ème arrondissement. Bâtiment qui abrite entre autres la Direction de l’Administration Pénitentiaire. 

 

« Un demi mètre carré de liberté »

 à Villeneuve sur Yonne

L’exposition voyage jusqu’à la ville de Villeneuve-sur-Yonne. Ne manquez pas l’occasion de contempler cette exposition unique du  15 février au 4 mars 2023.

 

 

Du 1er au 10 février 2023, la Bibliothèque municipale Jorge Semprun accueillera l’exposition qui se déplacera par la suite jusqu’au Musée-Galerie Carnot du 15 février au 4 mars 2023.

 

                                                                 « Un demi-mètre carré de liberté » est accueillie à Villeneuve sur Yonne

 

Après Marseille puis Paris, les œuvres réalisées par des personnes détenues de 21 pays sont maintenant exposées au musée-galerie Carnot à Villeneuve sur Yonne jusqu’au 4 mars.

 

Lors du vernissage, le 11 février, Mme Naze, maire de Villeneuve sur Yonne, a dit l’importance de présenter cette exposition qui montre des œuvres de qualité et contribue ainsi à changer le regard sur les personnes détenues et à favoriser une société apaisée. Mme Zeppa, adjointe aux affaires culturelles, a insisté sur l’expressivité de ces tableaux venus des prisons du monde entier dans lesquels les personnes détenues présentent leurs espoirs, mais aussi leurs angoisses, leurs peurs et leurs regrets. Bruno Lavolé, président d’Art et Prison France, a rappelé les objectifs et les actions de l’association et les conditions de création de la collection internationale assemblée par l’association allemande Art and Prison e.V.. 

 

Le vernissage a réuni de nombreux Villeneuviens laissant entrevoir une très belle réception de l’exposition dans cette ville historique de l’Yonne. Conquis par cette initiative, plusieurs sont devenus membres de l’association.

 

Nous remercions pour leur accueil la ville de Villeneuve sur Yonne, représentée au vernissage par Mme Naze, Mme Zeppa et M. Kaspar, la responsable du musée, Mme Ludivine Bonino-Serrière, et Mme Danielle Achard, directrice de la bibliothèque municipale qui a exposé jusqu’au 10 février quelques œuvres. Cette belle exposition à Villeneuve a été réalisée à l’initiative de notre membre Mme Claire de Closmadeuc, et de son époux Joël.

 

Article dans la presse locale:

https://www.lyonne.fr/villeneuve-sur-yonne-89500/actualites/des-uvres-de-detenus-de-vingt-pays_14254427/ 

TABLE RONDE SUR L’ART ET LA CULTURE EN PRISON

Le 16 janvier 2023, l’Hôtel de Ville de Paris accueillera dans son auditorium cette table ronde organisée par Art et Prison France. Elle réunira:

– M. Laurent Ridel, Directeur de l’administration pénitentiaire,

– M. Bruno Cotte, Président honoraire de la chambre criminelle de la Cour de cassation, membre de l’Institut,

– M. Peter Echtermeyer, Président-Fondateur de l’association allemande Art and Prison e.V.,

– M. Karim Mokhtari, Directeur de l’association 100Murs, auteur de « Rédemption: Itinéraire d’un enfant cassé ».

Ce lundi 16 janvier 2023, l’Auditorium de l’Hôtel de ville de Paris a accueilli un auditoire nombreux et varié venu assister à notre table ronde sur l’art et la culture en prison. Celle-ci a donné la parole à quatre invités qui ont partagé et échangé sur le sujet. Bruno Cotte, président honoraire de la chambre criminelle de la Cour de cassation et ancien président de chambre de jugement à la Cour pénale internationale, membre de l’Institut de France, Laurent Ridel, directeur de l’administration pénitentiaire, Peter Echtermeyer, président-Fondateur de l’association allemande Art and Prison e.V. et Karim Mokhtari, directeur de l’association 100 Murs étaient présents.

 

Ces intervenants nous ont éclairé sur l’actualité de l’offre culturelle et artistique en prison et ses enjeux. Lors de ces échanges, et en interaction avec le public, ils ont pointé l’importance de l’art et de la culture en détention et appuyé l’idée que la prison est intrinsèquement liée à la société puisqu’elle en est le miroir. Ainsi ils ont réfuté l’idée que l’art en prison serait un oxymore. Présentant l’évolution considérable de l’administration et de la condition pénitentiaire sur les 30 dernières années, notamment en termes de droit des personnes détenues, ils ont insisté sur la place de l’art et de la culture. En effet, Bruno Cotte a rappelé le rôle essentiel de la culture dans le processus de réinsertion en affirmant qu’« art et prison doivent se conjuguer ». Il assimile alors la culture, favorisant l’ouverture et le partage, à une « forme d’évasion intellectuelle et artistique légale ».

Un panorama des actions culturelles mises en place en France a par la suite été présenté par Laurent Ridel, ce dernier pointant l’importance et la nécessité du maintien et du développement de l’accessibilité, des partenariats et ainsi de l’offre culturelle en détention et l’assurance de son effectivité. Insistant sur l’efficacité de l’art et de la culture en matière de réinsertion, de prévention de la récidive et de prise de possession de ses moyens, il affirme que « la culture sous toutes ses formes, l’art sous toutes ses formes, peuvent être des vecteurs de transformation positifs ». Ainsi, Bruno Cotte et Laurent Ridel reprennent l’argument essentiel de l’utilité de la prison, en termes de réinsertion, de prévention et de reconstruction. Il s’agit aussi, par ces activités, d’assurer la nécessaire ouverture et transparence de la prison pour la société, notamment à travers la médiatisation des projets intramuros, son accessibilité pour les intervenant.e.s extérieur.e.s bénévoles et professionnel.le.s.

Peter Echtermeyer, ayant eu l’occasion d’intervenir dans plusieurs prisons de pays différents affirme qu’ « on ne peut jamais réduire une personne à son crime, l’art et la culture sont des droits fondamentaux, ce sont des êtres humains », tout en insistant sur les effets bénéfiques de la mise en place de ces activités artistiques et culturelles en détention. Celles-ci leur permettant de s’exprimer, de créer et de partager un lien par-delà les murs.

Finalement, Karim Mokhtari a explicité l’essentialité de la mise en place des activités culturelles et artistiques en prison, qui transcendent la simple pratique et touchent chaque être humain, personnes détenues et non- détenues.

« Ça peut permettre à l’individu (…) de se redonner de belles couleurs, de se donner à voir autrement et donc de reprendre confiance en soi et de changer le regard des autres. (…) il nous reste à convaincre que l’on est capable d’autre chose, l’art et la culture, pour moi, sont de beaux leviers pour ça et il serait bien dommage d’en faire l’économie » Karim Mokhtari

 

Cet échange a permis de mettre en lumière l’art et la culture comme vecteurs de changements à valeurs individuelle et collective. Activités favorables à l’échange, au partage, à l’expression de soi, à la rencontre avec l’autre, à l’espoir. Ces possibilités artistiques et culturelles sont des manières de dire à une personne détenue « tu comptes pour nous », comme l’affirme Karim Mokhtari et le souligne Buno Cotte.

 

Les nombreuses questions posées par le public ont démontré son intérêt pour le thème de la Table ronde. Certain.e.s représentaient des associations déjà sensibilisées aux actions en prison, d’autres ignoraient tout de cette réalité, d’autres enfin de par leurs fonctions au sein de la justice étaient intéressé.e.s par la réflexion sur le rôle de l’art en prison.

Un cocktail était offert après les débats et a permis la poursuite de nombreux échanges.

 

 

 

Exposition en plein air

Grilles de la Caserne Napoléon à Paris

Pour poursuivre cette série d’évènements, vous aurez l’occasion d’admirer une reproduction de 12 oeuvres réalisées par des personnes détenues du monde entier. Venez contempler, à partir de janvier, ces créations habiller les grilles de la Caserne Napoléon, rue de Rivoli à Paris.

 « Un demi-mètre carré de liberté »

Mairie du 13ème arrdt de Paris

1 place d’Italie

L’exposition est accueillie du 22 novembre au 2 décembre 2022 dans la mairie du 13ème arrondissement.

Le vernissage du 22 novembre a ouvert les portes de cette fascinante exposition, mise en scène par la commissaire d’exposition Inga Lavolé-Khavkina, et présentant 59 oeuvres d’art réalisées par des personnes détenues venant de 21 pays différents. Ces oeuvres proviennent de la collection rassemblée par l’association allemande Art and Prison e.V. lors de ses concours internationaux d’art réservés aux personnes incarcérées. A cette occasion, Bruno Lavolé président de l’association Art et Prison France, Peter Echtermeyer, fondateur d’Art and Prison e.V. et Karim Mokhtari, directeur de l’association 100Murs et parrain de l’exposition, ont accueilli de nombreux visiteurs et présenté les valeurs et intentions portant cet évènement

Le 1er décembre, les détenus auront la parole lors de la projection du film « Un demi-mètre carré de liberté » réalisé par Inga Lavolé-Khavkina et à travers la lecture de leurs textes.

              Vernissage de l’exposition « Un demi-mètre carré de liberté »

Mardi 22 novembre 2022

A l’occasion du vernissage de l’exposition « Un demi-mètre carré de liberté », une rencontre aux couleurs du partage, des émotions, et de l’art a eu lieu entre  l’extra-muros et l’intra-muros. De nombreux regards se sont posés sur les coups de pinceaux, de crayons de personnes incarcérées. A l’image de la   métaphore  portée par certains tableaux, cette exposition ouvre une fenêtre pour que ces deux mondes communiquent. Il s’agit de laisser la place, d’accorder une voix à la  parole de celles et ceux qui habituellement n’en ont pas.

59 tableaux, 59 histoires racontées aux messages parfois saisissants, bouleversants et qui nous amènent à questionner plus largement nos rapports et notre  sensibilisation au milieu carcéral.

Nous avons eu la chance ce soir-là d’entendre le parrain de l’exposition et directeur de l’association 100Murs, Karim Mokhtari, nous rappeler « sa devise » : « L’action d’un jour ne détermine pas l’homme pour toujours ». S’éloigner d’un potentiel déterminisme réducteur pour retrouver l’espoir, l’horizon de possibilités de tout un chacun sans réduire indéfiniment les individus à leurs actions passées. Bruno Lavolé, Président de l’association Art et Prison France, a présenté l’exposition en insistant sur l’essentialité d’ouvrir une fenêtre et tendre une main extérieure vers l’intérieur et ainsi d’entretenir la porosité entre ces deux espaces, dans un « souci commun d’humanisme ». Peter Echtermeyer, fondateur de l’association allemande Art and Prison e.V., a rappelé l’enjeu social que soulève cette sensibilisation aux questions carcérales et l’importance de donner une voix par-delà les murs aux personnes incarcérées.

Cette soirée de vernissage a accueilli près d’une centaine de personnes de tout horizon (associations, particuliers, membres de l’institution pénitentiaire) qui guidées par un intérêt sensible aux questions carcérales ont eu l’occasion de contempler des œuvres uniques. L’exposition accueillera les visiteurs jusqu’au 2 décembre. Le 1er décembre en soirée aura lieu la projection du documentaire « Un demi-mètre carré de liberté », réalisé par Inga Lavolé-Khavkina ainsi qu’une lecture de textes écrits par des personnes incarcérées.

Ces évènements sont rendus possibles par le soutien de nombreux donateurs, des membres d’Art et Prison France. L’association remercie   particulièrement Inga Lavolé-Khavkina, Commissaire de l’exposition, Karin Le Roc’h et Marie Henky pour leur active participation à l’installation de l’exposition.

Diaporama de l’exposition chez Carré d’artistes

« Un demi-mètre carré de liberté »

à Marseille

En octobre 2022, la galerie Carré d’artistes a accueilli l’exposition  qui présentait 59 tableaux sélectionnés dans la collection assemblée par l’association allemande Art and Prison e.V.. Organisée par Art et Prison France et Carré d’artistes cette exposition a été très bien reçue par le public. Vous trouverez par les liens ci-dessous une présentation de ce projet par la fondatrice des galeries Carré d’artistes, Stéphanie Tosi, le parrain de l’exposition, Karim Mokhtari, et le Président d’Art et Prison France, Bruno Lavolé: https://www.youtube.com/watch?v=V59rTYk4IQI

L’exposition à Marseille a reçu une couverture média élogieuse avec une présentation sur BFM TV Marseille:

Marseille: une exposition organisée avec des œuvres de détenus (bfmtv.com)

et des articles de presse:

La_Provence_Marseille_Marseille_20221024100000 (1)

Karim Mokhtari, l’art pour « perpète » – Marcelle