Du 15 octobre 2014 au 15 janvier 2015, Art et Prison France a organisé une exposition à la Dorothy’s Galery. Nous avons rassemblé une importante collection venant de l’association allemande Art and Prison. Située près de la place de la Bastille la galerie nous a ouvert ses portes. Riche de 150 d’œuvres venant des prisons de plus de 45 pays, l’exposition a permis de faire découvrir au public français la diversité des œuvres produites par ces artistes détenus.

L’histoire d’une rencontre

Cette initiative est née de la rencontre entre Inga et Bruno Lavolé et Peter Echtermeyer, Fondateur de l’association Art and Prison. Ce second est aumônier dans une prison de haute sécurité en Allemagne depuis une vingtaine d’années. Inga et Bruno Lavolé prennent alors conscience de l’importance de la création artistique en prison. Cette rencontre aboutit donc à la création de l’association française en février 2014. L’exposition « Un demi-mètre carré de liberté » à la Dorothy’s Galery sera le premier événement de l’association. Un demi-mètre carré étant la taille moyenne des œuvres qui y sont exposées.

Du concours à l’exposition

Ces créations artistiques sont réunies lors d’un concours international organisé depuis 2009 par Peter Echtermeyer. Les détenus du monde entier peuvent y participer. C’est ainsi l’occasion pour eux de donner à voir leurs œuvres à l’extérieur. Exposer ces œuvres permet de mettre en place une passerelle entre la prison et la société, ce qui incite à un nouveau regard sur ces artistes enfermés. Le concours et l’exposition sont une étape importante pour la réinsertion des détenus car ils représentent pour eux une véritable reconnaissance.

L’organisation de soirées-débats

À l’occasion de l’exposition parisienne, 18 soirées ont été organisées à la galerie. Ce qui a permis de donner la parole à des anciens détenus. Berthet One ou Audrey Chenu sont alors intervenus pour parler de leur rapport à la création en prison. Des spécialistes de la question carcérale ont également donné leur avis sur la question. Nous avons reçu, Sylvie Frigon, professeur de criminologie à l’université d’Ottawa. Mais également David Gussak qui est directeur du département d’art thérapie à l’université de Floride, ainsi queTim Robertson, Président du Koestler Trust à Londres.

Revue de presse de l’exposition

Peter Echtermeyer lors du vernissage