De la prison…
Berthet One a grandi dans la cité des 4000 à la Courneuve. Jeune, il abandonne l’école pour se tourner vers la délinquance. À 29 ans, il est condamné à une longue peine de prison, il passera cinq années derrière les barreaux. Mais avec la volonté de se sortir de cette situation, il reprend ses études en prison. Il obtient donc un bac L ainsi qu’un BTS en communication. C’est pendant les heures de cours qu’il reprend ses anciennes habitudes d’élève et commence à dessiner dans les marges de son cahier. Berthet prend alors régulièrement le crayon pour caricaturer les personnes qui l’entourent. Il crée également un personnage qui l’accompagnera dans son quotidien, Abigaëlle. Un jour, un surveillant amateur de bandes dessinées remarque son talent et l’encourage à s’inscrire aux ateliers de dessin.
… à la bande dessinée.
C’est finalement par ce biais que Berthet One commence à se faire connaître. Il expose ses dessins à Talents Cachés où il est repéré par un galeriste. La réussite au concours Transmurailles du festival d’Angoulême sera ensuite une véritable reconnaissance professionnelle. Après sa libération en 2010, il expose à la Wild Stylerz Galerie à Paris. En novembre de la même année, il sort sa première bande-dessinée, L’évasion, journal d’un condamné qui connaît un très grand succès. Il y aborde avec humour et réalisme le quotidien de la vie carcérale. Il poursuit sur le même ton avec un second Tome L’évasion – Vive la liberthet ! où il raconte le parcours de détenus après leur sortie.
Jusqu’au partage de son art avec Makadam
Depuis sa libération, Berthet a créé son association Makadam, avec laquelle il intervient dans différents lieux, tels que les maisons d’arrêts, les associations de quartier ou les collèges. Le partage de son expérience lui permet de montrer qu’avec de la volonté et du travail tout le monde a la capacité de se sortir de toutes sortes de situations. C’est donc un message d’espoir que Berthet transmet aux jeunes et à la société.